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"L'étiquette énergétique annonce d'entrée la couleur"

Publié le 10/01/2011

Vous êtes sans doute habitué à la voir sur les frigos ou les machines à laver. L'échelle de performance énergétique doit désormais aussi figurer dans les annonces immobilières.

 

Ademe. Pour plus de renseignements sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), rendez-vous sur le site www.ademe.fr/ Dix ans.  C'est la durée de validité du DPE. Cependant, si vous effectuez des travaux d'isolation, il est conseillé d'en refaire un : les résultats seront meilleurs. Enquête.  73 % des personnes interrogées par l'Ifop savent que le DPE est obligatoire à la construction, 69 % à la vente et 48 % à la location (2008).

C'est un petit graphique allant du vert au rouge. L'étiquette énergétique, qui résulte du diagnostic de performance énergétique (DPE), donne une idée de la consommation d'un logement en le classant sur une échelle allant de A à G.

Depuis le 1 er janvier, cette information doit obligatoirement être indiquée dès l'annonce de vente ou de location d'un bien, « que ce soit en vitrine, sur le journal ou sur internet », précise Jean-François Buet, secrétaire général et président départemental de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim).

« Cela va devenir un critère important »

« Jusqu'ici, cela se faisait généralement au moment de la signature du compromis ou du bail. On mettait donc l'acquéreur devant l'obstacle, alors que maintenant, il aura un choix ouvert au vu de l'aspect facial mais aussi de la qualité énergétique du bien », résume Maître Pascal Massip, président de la chambre des notaires de Côte-d'Or. Interrogé sur les éventuels effets sur le marché, ce dernier répond : « Dans un premier temps, il ne devrait pas y avoir d'incidence sur les prix de vente. Puis, dans un deuxième temps, on va revenir à la réalité du marché de la négociation : devant deux biens de qualité identique, l'acquéreur va privilégier les meilleures performances. En affichant haut et clair les qualités énergétiques, celles-ci vont devenir un critère important. »

Un critère qui jouera probablement assez peu sur les biens d'exception, mais qui devrait pénaliser les constructions des années 50-60 dans lesquelles il n'y a pas eu de travaux d'isolation. « Les chauffages électriques avec des convecteurs anciens seront assez touchés aussi », prévoit M e Massip.

« Les clients devraient tenir compte de cette étiquette car le nouveau prêt à taux zéro (PTZ) est fonction de ce classement énergétique », souligne Jean-François Buet. « Son montant pourra ainsi être doublé entre un bien de classe D et un autre de classe E. On va dans le sens d'une sensibilisation. Pour les logements classés de A à D, le PTZ sera bonifié. Le plafond sera très largement majoré pour les logements peu énergivores. »

Il faudra cependant attendre un certain temps avant de trouver sur le marché des biens classés A ou B. « Cela suppose l'utilisation d'énergies renouvelables et de très hautes performances environnementales », indique M e Massip. « Aujourd'hui, la moyenne se situe entre C et E. La catégorie F, ça devient limite… »

Cloé Makrides cloe.makrides@lebienpublic.fr

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